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Aviron : le rêve olympique de Claire Bové

La rameuse de l’Aviron Meulan – Les Mureaux – Hardricourt (AMMH) signe un come-back impressionnant après plusieurs mois d’absence en raison d’un gros coup de fatigue. Plus déterminée que jamais, Claire Bové vise une sélection pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020.

    Vignette

    Chez les Bové, l’aviron est une affaire de famille. Du haut de ses 20 ans, Claire est aujourd’hui l’un des piliers de l’équipe de France féminine. Elle suit ainsi le sillage de Christine, sa maman, sacrée vice-championne du monde de la discipline en 1988. Vincent, le papa, est lui aussi régulièrement monté sur les podiums nationaux sous les couleurs de l’AS Mantaise ou de l’AMMH. Il exerce désormais en tant qu’entraîneur au sein des deux clubs du territoire. Quant à Ivan, le grand frère de Claire, il s’entraîne avec elle au pôle fédéral de Lyon…

     

    Clairé Bové a soif de médailles !
    Claire Bové a toujours soif de médailles !

     

    Vous avez été contrainte de déclarer forfait pour les championnats d’Europe à Glasgow et pour les mondiaux en Bulgarie l’été dernier. Que vous est-il arrivé ?

    Claire Bové : « J’ai été victime de surentraînement et d’une accumulation de fatigue. Maintenant, je vais beaucoup mieux et j'ai repris l’aviron en fin d’année. Si je suis bien plus vigilante lors de ma préparation, je suis plus motivée que jamais ! »

    Vous avez réussi votre grand retour à la compétition en remportant la tête de rivière de Marignane le 10 mars dernier. Avez-vous été surprise par ce succès ?

    C. B. : « Je ne m’y attendais vraiment pas. Laura Tarantola, qui est aussi ma partenaire en équipe de France, était la grande favorite mais elle a chaviré et a été éliminée. Quant à moi, je suis partie parmi les dernières mais j’ai réussi à bien revenir et à m’imposer. J’avais déjà participé à quelques courses lors de stages nationaux en décembre mais je ne pensais pas être performante aussi rapidement après mes soucis de santé. »

    Quels sont vos objectifs sur le plan international ?

    C. B. : Je veux intégrer le deux de couple de l’équipe de France, le seul bateau olympique en poids léger chez les féminines. Avec Laura, on forme une paire très complémentaire depuis plusieurs années. On s’entend parfaitement sur l’eau mais aussi en-dehors, c’est une véritable amie. C’est d’ailleurs avec elle que j’ai vécu mon meilleur moment en compétition lors d’une manche de coupe du monde à Belgrade l’an dernier. La course était difficile mais j’avais la sensation que nous volions sur l’eau. Même si nous avons fini à la 4e place, à quelques dixièmes de seconde des médaillées de bronze et d’argent, j’en garde un souvenir magique ! »

    Quand sera dévoilée la sélection tricolore ?

    C. B. : Après les championnats de France en bateaux courts qui ont lieu du 12 au 14 avril à Cazaubon. Il n’y a pas que mon classement en skiff (NDLR : individuel) ce jour-là qui comptera. Les tests nationaux en décembre et des épreuves comme la tête de rivière de Marignane sont également pris en considération. Si je suis retenue en double, il faudra ensuite terminer parmi les 7 meilleurs équipages lors des championnats du monde pour décrocher notre billet pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020. C’est un challenge à notre portée puisque nous avons déjà fini à cette place avec Laura en 2017.

    Et les JO de Paris en 2024, est-ce déjà dans un coin de votre tête ?

    C. B. : Évidemment ! Mais les règles risquent d’évoluer d’ici-là. Les poids légers, ma catégorie (NDLR : Claire mesure 1,67 m pour 59 kg), pourraient disparaître et je devrais alors rivaliser avec des adversaires plus grandes, plus puissantes. Ma technique de rame peut toutefois me permettre de compenser. À Marignane, je suis arrivée devant plusieurs rameuses toutes catégories…

    Quels sont vos défis avec votre club de Meulan – Les Mureaux – Hardricourt ?

    C. B. : Dès que je peux rentrer de Lyon où je suis des études en kinésithérapie et où je m’entraîne au pôle fédéral, je passe mes week-ends sur le bassin de Meulan ! Je suis très attachée à mon club et ça me tient à cœur de lui apporter des trophées. J’espère qu’avec Chloé Rattez, on pourra décrocher le titre de championnes de France en deux de couple.

    Quand on est issu d’une famille de rameurs, est-ce une évidence de pratiquer l’aviron ?

    C. B. : Pas du tout ! Au départ, je ne voulais même pas en entendre parler. Je faisais du triathlon au collège et ma meilleure amie, de l’aviron. Elle m’a proposé d’essayer son sport et j’ai accepté à condition qu’elle découvre le triathlon avec moi…  C’était il y a 9 ans et finalement je me suis prise au jeu. Ma médaille lors de l’Euro junior m’a encore plus motivée.

    Vos parents jouent-ils un rôle important dans votre carrière sportive ?

    C. B. : Bien sûr. Mon père est mon entraîneur depuis mes débuts. Maman reste plus dans son rôle de mère mais elle sait m’encourager, me faire partager son expérience. Mais je n’ai aucune pression. J’ai toujours fait de l’aviron pour le plaisir et je compte bien garder cet état esprit.

      Infos +

      Déjà un solide palmarès

      À 20 ans, Claire Bové a déjà réalisé des performances significatives sur les scènes nationale et internationale.

      Équipe de France

      2015 (junior) : 1re des régates internationales de Munich ; 3e des championnats d'Europe ; 4e des championnats du Monde

      2016 (junior) : 1re des régates internationales de Munich ; 7e des championnats d’Europe ; 8e des championnats du Monde

      2017 (senior) : 5e des championnats d’Europe (élite) ; 5e des championnats du Monde (U23) ; 7e des championnats du Monde (élite)

      2018 (senior) : 4e de la coupe du monde

      Club

      2014 : 3e des championnats de France en skiff ; 1re de la coupe de France en 4 de couple ; 1e du match France – Angleterre en skiff

      2015 : 4e des championnats de France en 4 de couple ; 3e des championnats de France sprint en 4 de couple

      2016 : 1re des championnats de France en 4 de couple ; 2e des championnats de France en 2 de couple

      2017 : 2e des championnats de France en 2 de couple

      2018 : 2e des championnats de France en 2 de couple ; 4e des championnats de France indoor

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