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Discours de candidature de Raphaël Cognet, président de GPS&O

Raphaël Cognet, président de GPS&O

Chers collègues,

Avant toute chose, je souhaite que nous ayons tous une pensée pour l’un d’entre nous ; Pascal Brusseaux, le Maire de Guernes qui a eu un accident de moto il y a quelques jours et qui est toujours à l’hôpital dans un état très sérieux. J’adresse au Maire de Guernes par intérim et à sa suppléante au Conseil communautaire, mes vœux de succès et je veux leur dire que les moyens de la CU sont à leur disposition pour les aider jusqu’au retour de Pascal.

Ensuite mes remerciements vont à Philippe TAUTOU qui a présidé et porté notre CU pendant 5 ans. Je vous propose que nous l’applaudissions ensemble pour le remercier pour son engagement et le travail accompli.

Dans ma lettre de candidature, je vous ai exposé les raisons pour lesquelles je suis candidat à la présidence de notre assemblée.

Durant les dernières semaines j’ai rencontré beaucoup d’entre vous pour échanger sur les dossiers qui nous attendent et j’ai pu constater que, malgré nos différences, nous sommes tous d’accord sur au moins 2 points :

  • L’existence de la communauté urbaine est nécessaire à l’accomplissement de nos projets communs,
  • Et pour financer ces projets communs, nous devons donner à la CU les marges de manœuvre nécessaires.

Ce consensus est le point de départ de notre travail commun. Je m’en réjouis.

Il y a 5 ans la question était de savoir comment nous allions nous organiser pour travailler.

Aujourd’hui, les textes fondateurs sont là et les outils qui structurent notre territoire ont été mis en œuvre, il nous faut maintenant passer une nouvelle étape.

Pour moi la CU est un outil au service des communes. Toutes les décisions que je prendrai seront déduites du principe de subsidiarité : la CU ne doit faire que ce qu’elle peut faire mieux que les communes.

Toutefois, n’oublions pas que nous évoluons dans un cadre législatif très contraint et qu’il n’est pas certain que nous puissions aller aussi loin que nous le souhaitons.

Prenons l’exemple de la voirie qui nous a tant préoccupés lors du dernier mandat. Cette compétence déficitaire doit se réorganiser au plus proche des communes et des Maires. Je vous propose que cela soit un de nos premiers chantiers.

Que voulons-nous faire ensemble ? Voici la question, finalement.

Et même, si j’ai déjà exposé mes priorités, je souhaite ici de nouveau les rappeler :

Tout d’abord, le développement économique.

Parce que nos concitoyens ont besoin d’emplois et de pouvoir d’achat, nous devons créer les conditions de la venue d’entreprises nouvelles sur notre territoire, générant également ainsi de nouvelles recettes fiscales. Cela nécessite un investissement important pour rendre notre territoire attractif et accueillant pour des entreprises. La crise actuelle nous oblige à agir vite et fortement. Si nous réussissons à faire venir des entreprises sur notre territoire nous en bénéficierons tous. Il faudra ensemble choisir les zones dans lesquelles nous investirons massivement pour être capables de répondre aux demandes d’implantation. La crise économique s’annonce majeure et nous devons l’amortir en faisant de la venue de nouvelles entreprises une priorité. Notre vallée de Seine a une relation particulière avec l’industrie et l’automobile. Il nous faut, sans tourner le dos à notre histoire, explorer toutes les opportunités de développement économique.

Ensuite, Eole.

Facteur évident d’un développement économique majeur, il doit bénéficier à tous nos habitants, si nombreux à déplorer leurs conditions de transport. Transport et emploi sont intimement liés. Nous devons aménager nos quartiers de gare, prévoir les infrastructures nécessaires (transport en commun, logements, parkings…) et faire en sorte que le RER et ses conséquences positives “irriguent” tout le Territoire. Ce sera aussi un investissement conséquent mais nécessaire si nous voulons tirer profit pleinement de son arrivée.

Ensuite, l’axe Seine et le tourisme.

Nous sommes tous conscients que le lien entre nous est le fleuve. C’est aussi un facteur de développement aujourd’hui sous-exploité. Il faut que nous rentrions pleinement et soyons présents dans les instances qui traitent cette question, afin de tirer profit de notre position géographique privilégiée. Notre territoire est magnifique. Nous sommes aux portes de Paris dans un département attractif et nous devons être un territoire de tourisme.

Enfin, la transition écologique sera une au cœur de toutes les politiques publiques portées par la CU en tenant compte de la réalité et, en particulier, de notre identité rurale. Sur ces sujets il est facile d’être dogmatique, il est plus compliqué d’avoir des politiques équilibrées et réalistes. Respecter l’environnement, ce n’est pas figer notre territoire et y empêcher tout développement. Il s’agit de laisser le moins de traces possibles tout en permettant à nos habitants de vivre mieux. Pour moi l’écologie n’est pas l’ennemie des infrastructures et du développement économique. Mais les infrastructures doivent être pensées en préservant l’environnement.

Mes chers collègues nous sommes avant tout des Maires et des élus municipaux. Il est donc normal que nous défendions l’intérêt de nos communes, de nos habitants, de nos électeurs. Ce que j’aimerais c’est que nous comprenions qu’il est de l’intérêt de nos communes que la CU se porte bien et puisse les servir. Car c’est bien ce que je souhaite. Avoir une CU au service des Maires pour leur permettre de réaliser les programmes qui ont reçu l’onction du suffrage universel. Pour moi, la CU doit s’effacer derrière les communes. S’effacer cela ne signifie pas disparaître, cela signifie être en soutien des communes le plus souvent possible pour se mettre au service des élus et donc des habitants.

Nous sommes tous des élus responsables alors ne nous comportons pas avec la CU comme certains citoyens se comportent avec les élus. Ne demandons pas l’impossible et ayons conscience que la CU ne résume pas à elle seule la coopération entre les communes. Je souhaite d’ailleurs que le fonctionnement de la conférence des Maires soit modifié afin que nous puissions y traiter certes des questions communautaires mais aussi des sujets inter-communaux. C’est dans cet esprit que je nommerai un VP en charge de la mutualisation afin de voir comment nous pouvons mieux travailler ensemble sur des sujets communs. Je créerai aussi une cellule d’aide dédiée aux communes afin de lutter contre l’isolement des Maires sur certains sujets particulièrement complexes comme les relations avec les administrations ou nécessitant l’apport de compétence d’experts.

Un président de communauté urbaine n’est pas un « super Maire », il ne peut pas décider tout seul et je me réjouis que l’immense majorité d’entre vous aient fait valoir leur volonté de travailler avec l’exécutif dans un esprit constructif. Mon rôle est d’écouter tout le monde et de défendre l’intérêt communautaire, qui n’est pas contradictoire avec l’intérêt des communes.

Pour commencer et dans l’intérêt communautaire, je demande aux maires des communes qui ont déposé un recours contre le pacte fiscal de la CU de le retirer avant d’entamer toute discussion.

Il faut absolument commencer ce nouveau mandat sous le signe de l’union. 7 communes parmi 73 ne peuvent durablement s’opposer à toutes les autres car la valeur cardinale de notre CU doit être la solidarité. Je demande ce geste au nom de la très grande majorité des élus.

Chers collègues, un travail colossal nous attend. Nous aurons besoin de tout le monde. Ainsi, dès la fin de la séance je rencontrerai les responsables de groupe pour commencer à constituer l’exécutif.

Cet exécutif doit représenter toutes les tailles de communes, tout le territoire, être le plus paritaire possible. Je m’y engage. Dès le 17 juillet je vous proposerai de voter une délibération pour affirmer notre volonté d’élaborer un pacte de gouvernance. Un groupe de travail sera constitué pour traiter spécifiquement de cette question.

Nous sommes au début d’une belle aventure. Nos habitants, nos électeurs ne comprendraient pas que nous ne soyons pas capables de nous entendre, dans leur intérêt. Lorsque nous aurons des décisions à prendre ou des compromis à trouver c’est l’intérêt des citoyens qui doit nous guider en premier lieu et non pas nos égos.  Ce n’est qu’ensemble que nous trouverons le chemin d’une gouvernance apaisée et efficace qui devra nous permettre de déployer notre projet de territoire.

J’ai besoin de vous, vous pouvez compter sur moi.

 

 

 

(seul le prononcé fait foi)

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