Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET) : un engagement fort pour la transition écologique

La réflexion autour du Plan Climat Air Énergie Territorial a été lancée dès avril 2016. Elle a été jalonnée par 7 temps de concertation et de co-construction en 2018 et 2019 rassemblant des acteurs institutionnels, économiques, associatifs ou communaux. Cet outil stratégique et opérationnel de transition énergétique, de développement économique, d’attractivité et de qualité de vie s’inscrit dans la filiation de la COP 21 et de la loi de transition énergétique pour une croissance verte. Il a été adopté à la quasi-unanimité (111 pour, 1 contre) lors du conseil communautaire du 12 décembre.

Objectif : moins 64% de gaz à effet de serre d’ici 30 ans

L’élaboration du PCAET répond à plusieurs grands enjeux :

• Réduire de 42% les gaz à effet de serre d’ici 2030 et de 64% d’ici 2050 pour viser la neutralité carbone
• Diminuer de 36% les consommations d’énergie d’ici 2050
• Produire 17% d’énergies renouvelables en 2030 puis 42% d’ici 2050
• Contribuer l’objectif mondial de contenir l’augmentation des températures entre 1,5°C et 2°C d’ici 2100

Un « plan de bataille » avec 44 actions ciblées

Ce plan ambitieux entrera en vigueur au début du 2e semestre 2020, après validation par les autorités environnementales et le conseil régional. Il comprend 44 actions autour du logement, de la mobilité, des énergies renouvelables, de l’économie durable et de l’agriculture/alimentation. L’adaptation du territoire à la transition énergétique s’impose comme l’enjeu majeur du PCAET, notamment au travers de deux mesures fortes :

• La rénovation énergétique des bâtiments avec la constitution d’un guichet unique de la transition énergétique à destination des particuliers et des bailleurs sociaux
• L’accroissement de la part des énergies renouvelables sur le territoire (biomasse, solaire photovoltaïque, méthanisation, éolien, géothermie, hydroélectricité…)

Chiffres clés

Le bilan du diagnostic de GPS&O

• 1 600 kteqCO2/an de gaz à effet de serre émis (4 kteqCO2/hab/an)
• 9,4% des émission régionales de dioxyde de soufre (SO2)
• 5,6% des émissions régionales et 33,6% des émissions départementales d’oxyde d’azote (Nox)
• 5,4% des émissions régionales et 31% des émissions départementales de particules fines (PM10)
• 9 700 GWh d’énergie consommée en 2012
• 910 M€ de facture énergétique du territoire (elle pourrait doubler en 2050)
• 200 GWh/an la production d'énergies renouvelables sur la communauté (soit 3% des consommations énergétiques)
• 2 270 GWh/an le potentiel du gisement en énergies renouvelables
• Potentiel d'énergie éolienne : 400 GWh soit 100 éoliennes
• Potentiel photovoltaïque : 531 GWh soit 730 ha de panneaux (sol et/ou toiture)
• Potentiel de méthanisation : 243,6 GWh soit 7,28% des consommations de gaz actuelles
• 60% du carbone piégé sur le territoire est stocké dans les sols

Les principales ambitions du PCAET

Habitat

Situation actuelle :

• 172 000 logements dont 90% de résidences principales
• 32% des consommations énergétiques (3 070 Giga Wh/an) et 25% des émissions de gaz à effet de serre (414 000 tonnes équivalent CO2)

Objectifs :

• 2% des logements rénovés énergétiquement par an soit 3 400 logements/an
• 18% de baisse moyenne attendue de la facture énergétique

Mobilités

• 33% de véhicules alternatifs en 2030
• + 120% de part modale des transports en commun grâce notamment au déploiement de hubs de mobilité multiservices offrant une alternative à la voiture individuelle et à la mise en œuvre du schéma cyclable
• 60% de baisse moyenne attendue de la facture énergétique

Énergies renouvelables

• Elles couvrent aujourd’hui 3% des consommations énergétiques du territoire
• Multiplication par 5 à horizon 2030 et par 10 à horizon 2050 (couvrir 42% des consommation énergétiques soit + 2 264 GWh de production)
• 32% de baisse moyenne attendue de la facture énergétique

Comment doper et diversifier le mix énergétique ?

GPS&O compte amplifier la production d’énergies renouvelables sur son territoire pour limiter les nuisances environnementales. Aujourd’hui, la production annuelle se chiffre à 200 GWh, soit 3% des consommations énergétiques. Son potentiel, quant à lui, est estimé à 2 270 GIGA Wh/an, soit 10 fois plus qu’à l’heure actuelle.

Pour l’exploiter, des équipements existent déjà et d’autres sont en passe d’être créés :

• Réseaux de chaleur à Mantes-la-Jolie et aux Mureaux (alimentés à plus de 50% par du bois, une énergie vertueuse car le bois capte le carbone)
• Station d’épuration aux Mureaux dotée d’une unité de méthanisation permettant de produire du « gaz vert » injecté dans le réseau d’alimentation de GRDF
• Programme de parc photovoltaïque à Triel-sur-Seine porté par GPS&O (production de l’équivalent de la consommation électrique d’environ 6 368 foyers) ainsi que des projets privés dont un 2e parc solaire à Gargenville (puissance d’environ 23,5 MWc)

D’autres pistes vont être explorées ou développées : éolien, chaleur fatale, hydroélectricité, géothermie. L’objectif étant de couvrir en énergies renouvelables, 42% de la consommation totale du territoire à l’horizon 2050.