Aller au contenu principal

Fauchage écologique : le cheval remplace la machine

Mieux préserver la biodiversité tout en assurant une prestation de qualité, c’est le principal enjeu de l’opération de fauche à cheval menée depuis le 6 septembre, à l’initiative de la communauté urbaine, aux abords du stade nautique international à Mantes-la-Jolie. Une initiative qui prend encore plus de sens à l’heure de la crise énergétique.

Fauche à cheval

« Recule.  À droite. En place... » Dans la seconde qui suit, Trésor, Fakir, Valine et Andy s’exécutent. Les quatre chevaux de l’entreprise SMDA Environnement, basée à Trappes, sont capables de répondre à une quinzaine d’ordres oraux. Ici, pas question de balade ou de loisirs mais de travail. Depuis ce mardi 6 septembre et pour environ une semaine, ils fauchent la prairie herbeuse de plus de trois hectares qui borde le stade nautique communautaire à Mantes-la-Jolie.

Pas de bruit ni de rejet de CO2

Ces deux Ardennais et deux Percherons remplacent avantageusement les tracteurs et autres machines motorisées. « Le coût et la durée du chantier sont sensiblement les mêmes que si nous faisions appel à une entreprise classique et la prestation est de meilleure qualité, insiste Claire Bouveret. L’intervention des chevaux se fait surtout sans rejet de CO2, sans bruit, en respectant la flore et la faune… » La responsable du pôle parcs et jardin de la Communauté urbaine Grand Paris Seine & Oise a fait appel à cette méthode écologique pour la première fois en 2020 et reconduit depuis l’opération chaque année.

Préserver la faune et de la flore en respectant les sols

L’objectif ?  Faucher, ramasser et évacuer les déchets verts qui partiront ensuite au compost. Les avantages de ce procédé sont multiples. En premier lieu, il permet d’entretenir une prairie naturelle en préservant la faune et la flore. Alors que le passage d’engins motorisés provoque des tassements et des ornières sur le terrain, cette méthode plus naturelle respecte les sols et les plantations.

Ce fauchage hippotracté présente donc de nombreux intérêts d’ordre écologique et économique :

  • Respecter le cycle du végétal qui peut ainsi se ressemer pour se reproduire (coquelicots…) ;
  • Préserver les niches écologiques : gîtes et nourritures pour les insectes (araignées, papillons…) mais aussi pour les oiseaux et les petits mammifères. Cette gestion « douce » de l’habitat faunistique peut même contribuer à l’apparition d’autres nouvelles espèces ;
  • Favoriser la pollinisation ;
  • Faciliter l’implantation des plantes telles que les orchidées sauvages (trois variétés sont déjà présentes sur le stade nautique) ;
  • Limiter les émissions de CO2
  • le bruit ;
  • Gagner du temps et réduire les coûts selon les chantiers ;
  • Sensibiliser les habitants aux pratiques respectueuses de l’environnement.

La Communauté urbaine, qui cultive la gestion différenciée depuis plusieurs années et qui est engagée dans la démarche Zéro Phyto (non-recours aux pesticides et autres produits phytosanitaires), ajoute ainsi une corde à son arc des bonnes pratiques pour favoriser la biodiversité.

 

The website encountered an unexpected error. Please try again later.