Que peut-on composter ?

Vous pouvez, chez vous, valoriser pratiquement tous les déchets organiques : épluchures de légumes, restes de repas, tontes de gazon, feuilles mortes…

Quels déchets ne pas composter ?

• Le pain (comprend un champignon qui ralentit la décomposition et attire les nuisibles) ;
• Végétaux à décomposition difficile (feuilles de thuya, résineux, lauriers) ou insecticides naturels (feuilles de rhubarbe) ;
• Plantes malades / mauvaises herbes avec des graines ;
• Matières de provenance animale : viande / poisson / graisse / produits laitiers (peuvent se décomposer mais produisent beaucoup d’odeurs et attirent les nuisibles) ;
• Excréments d’animaux familiers (fientes de volailles, litières pour chat même végétales) qui peuvent être porteurs de germes pathogènes ;
• Éléments trop gros et trop durs : coquilles et coquillages / gros branchages / graviers ;
• Matières de provenance chimique ou ayant des composants toxiques : pansements / imprimés de couleurs (essuie-tout avec motifs) / plantes traitées ;
• Les plastiques même ceux dits « biodégradables » ;
• Cendre de bois qui « étouffe » le processus en agglomérant toutes les matières. Vous pouvez la répandre directement dans votre jardin pour faire fuir les ravageurs.

Comment extraire votre compost ?

1. Avec la trappe, pour une quantité peu importante.
   Le compost le plus avancé se trouve près du sol. Vous pouvez le récupérer par la trappe du bas à l’avant du composteur. Cette solution ne permet pas de retirer l’intégralité du compost.
2. Par le haut du composteur, pour vider l’intégralité du contenu
   Retirez la partie supérieure fraîche jusqu’à atteindre le type de compost souhaité. Cette méthode permet de récupérer tout ou partie du compost, d’aérer l’intégralité du composteur, de retirer les éventuelles anomalies (plastique, économe oublié, coquilles d’huîtres…).

Quelles ont les étapes du compost ? Comment l'utiliser ?

• Jeune (3-4 mois)
  • Ce compost de structure grossière limite le développement des mauvaises herbes, réduit l’évaporation en été, maintient la chaleur dans le sol et limite le gel en hiver, apporte progressivement des éléments nutritifs aux plantes. Il peut être utilisé brut (sans mélange) en paillis autour des arbustes, fruitiers, rosiers et plantes vivaces, disposé en couches de quelques centimètres à la surface du sol.
• Demi-mûr (5-8 mois)
  • De structure moyenne, il a la consistance d’un terreau avec quelques éléments plus grossiers ; il permet de structurer et d’enrichir les sols.
  • Le compost peut être utilisé seul ou en mélange sur les premiers centimètres du sol entre les rangs de légumes du potager, sur les plates-bandes, ou encore pour réaliser des plantations d’arbres/arbustes. À l’automne ou en fin d’hiver : avec un léger griffage pour l’incorporer à la terre.
• Mûr (9-12 mois)
  • De structure fine, il se caractérise par un aspect homogène, une couleur sombre et une agréable odeur de terre de forêt. Excellent fertilisant, il apporte l’ensemble des nutriments nécessaires à la terre pour toutes les cultures : gazon, potager, plantes vivaces, haies ou rempotage.
  • Selon l’usage que vous souhaitez en faire (plantation, rempotage…), il faudra mélanger le compost avec au minimum 2/3 de terre.

Astuce : l'application fréquente de petites doses de compost durant l'année est plus efficace que de tout mettre au printemps ou à l'automne. 

Comment faire en pleine saison avec la pelouse ? 

La pelouse est un élément important pour le compostage mais il est déconseillé de remplir le composteur uniquement avec l’herbe tondue. Celle-ci va s’agglomérer et provoquer un manque d’oxygène avec des odeurs plus fortes ; le brassage deviendra également plus difficile.
Pour limiter la quantité d’herbe à évacuer, vous pouvez pratiquer :

• le mulching : il s’agit d’une technique de tonte (avec une tondeuse adaptée ou un kit à se procurer) qui hache très finement l’herbe coupée et la disperse sur place. Les morceaux très petits forment une couverture du sol qui se décompose rapidement et nourrit la terre et la protège de la sécheresse.
• le paillage : il consiste à étendre une couche de quelques centimètres de déchets verts (pelouse séchée au soleil, petites branches, broyat de branches, feuilles / fleurs / tiges séchées) aux pieds de vos plantations afin de :
  • nourrir le sol, limiter l’arrosage et le bêchage ;
  • limiter le développement de mauvaises herbes ;
  • protéger les plantes contre les fortes gelées.