Aubergenville

Situation. Habitée depuis la préhistoire, la vallée de la Seine garde des traces anciennes d'occupation. Sur le site d'Aubergenville, deux emplacements témoignent de cette histoire : l’un sur le promontoire de Montgardé qui domine la rivière, la Mauldre : l'autre proche du fleuve avec le Dolmen de la Justice appartenant à la commune d'Épône. C'est déjà une dualité d'installation qui apparaît alors sur le territoire de la commune.
Située au croisement de deux vallées (à l'ouest, la vallée de la Mauldre; au nord, la vallée de la Seine), la commune est distante de 40 km de Paris. Elle est desservie par l'autoroute A 13, la RD 113, ligne SNCF Paris-Saint-Lazare/Mantes-la-Jolie par Poissy.
Histoire. Attribuée par le Comte de Meulan, Goleran 1er, au XIe siècle, à son frère Richard de Neauphle, qui la transmet à son fils Robert de Fresnes, la terre d'Aubergenville connaît des vicissitudes. L'implantation du village actuel remonte au IVe siècle avant Jésus-Christ et l'agriculture aubergenvilloise se distingue à cette époque par l'ampleur et l'importance de ses vignes.
La commune compte plusieurs quartiers qui ont chacun leur histoire. Construit en pied de coteaux, le bourg ancien se situe autour de l'église, de façon concentrique. Avec ses rues étroites, c'est une ambiance intime et fermée qui en émane et qui lui donne un esprit de village.
Réalisé entre 1922 et 1928, le quartier d'Élisabethville tient son nom de la reine des Belges sollicitée pour être marraine du projet. Il est construit sur la plaine alluviale, aux abords de la gare. Cité-jardin implantée le long de rues rayonnant à partir de la place de l'Étoile, elle est constituée alors d'un ensemble d'environ 150 villas, d'un golf et d'un casino. Avec l'aménagement de la plage de Paris, en bord de Seine, l'ensemble veut offrir un lieu de villégiature plus accessible aux nouvelles classes moyennes parisiennes que les plages de Normandie. Ainsi, le château de la Garenne est transformé en hôtel. Le projet était conçu pour couvrir une surface plus grande que celle que nous connaissons. L'avenue de Paris devait structurer un axe nord-sud qui devait franchir la Seine au nord par un pont pour rejoindre Juziers. Au sud, il aurait dû se prolonger au-delà de la voie ferrée pour rejoindre la "Route de Quarante Sous", non loin de la "Croix Gâté". Mais la crise de 1929 empêcha la réalisation de ce projet qui resta confiné entre la voie ferrée et la Seine.
Construite en 1962, en pleine époque des grands ensembles, la résidence du parc d'Acosta, offre un cadre de vie d'une grande qualité. Bien qu'il s'agisse d'un ensemble sous forme de barres, les bâtiments et leurs façades de briques rouges, témoignent de la qualité des constructions et se perdent au cœur d'une végétation importante et tout spécialement d'arbres dont certains sont des spécimens remarquables. L'ensemble de la cité est sillonné par un réseau de chemins piétons de couleur brique. Ces espaces boisés, qui constituent un espace de vie agréable, permettent de conserver l'unité et l'homogénéité des coteaux verdoyants.
En venant d'Aubergenville par la voie communale, sur les hauteurs, à proximité de Bazemont (se situe l'ancien fief de Sainte-Colombe, avec son château et sa petite église. Le quartier est caractérisé par de grands espaces et le calme de ces bois.
Dans un vallon s'ouvrant sur la vallée de la Mauldre, au sud de la commune, se situe le Hameau de Vaux-les-Huguenots. Une cinquantaine de pavillons s'y côtoie. L'influence protestante vient du fait que les Huguenots sont venus s'y réfugier à la fin du XVIe et au début du XVIIe siècle pour fuir les persécutions. Aujourd'hui, les constructions y sont peu denses et l'ensemble du vallon et du hameau forme un paysage rural et pavillonnaire très attachant.
Enfin, la Croix Gâté, construite dans les années 1980, constitue un nouvel élément important pour la configuration de la commune. Située à l'est du Bourg, cet ensemble de 350 pavillons, en accession à la propriété, forme un nouveau quartier d'habitations.