Meulan-en-Yvelines

Situation. Sur une superficie de 345 hectares dont 12,5 de pelouses, 10 boisés, la commune compte 64 km de trottoirs et 31 km de voirie. Sa population est 9 126 habitants (Sources Insee au 1er janvier 2016). Meulan-en-Yvelines, qui s’appelait simplement Meulan avant le 8 juillet 2010, est jumelée avec Kilsyth (Écosse), Taufkirchen (Bavière) et Arraiolos (Portugal).
Des marchés y ont lieu lundi matin et vendredi matin place de l’Aubette ; dimanche matin rue de la Ferme du Paradis. Côté fête et animations, un important festival des fromages se tient le deuxième week-end d’octobre.
Histoire. Meulan naît d’une rencontre, celle de l’eau et de la terre, le territoire futur de notre ville constituant un lieu de franchissement idéal sur la Seine. Fréquenté au néolithique et à l’âge du bronze, le secteur n’est véritablement occupé qu’à partir de l’époque gauloise qui voit, vers 400 avant notre ère, s’installer sur l’Île Belle un habitat permanent qui durera jusqu’au début de l’époque gallo-romaine.
Entre le Ier et le IVe siècle, Meulan semble vouée à l’agriculture, la cité romaine s’installant sur les bords de Seine aux Mureaux. Cette situation perdurera jusqu’au Xe siècle, le territoire de la ville n’étant que faiblement peuplé comme le montre le petit cimetière rural du haut Moyen Âge récemment retrouvé aux Annonciades.
À partir de cette époque, le comté de Meulan, zone tampon entre la Normandie et le domaine royal, prend une grande importance matérialisée par la construction des ponts (Xe siècle), l’installation des remparts du Fort et la construction du château des Comtes (XIe siècle). Le comté rentre dans le domaine royal dès 1204 ce qui entraîne le départ des comtes et l’abandon du château. Cela ne nuit guère au développement de la ville qui s’appuie sur le commerce, l’artisanat et les péages qui assurent des revenus réguliers importants.
La ville compte jusqu’à 6 églises pour environ 2 000 habitants et reste liée à l’histoire de France en subissant les contrecoups de la guerre de Cent Ans (prise de la ville par Du Guesclin, destruction du Fort) et des guerres de Religion où la ville matérialise sa fidélité à Henri IV par de violents combats et le prêt, par la corporation des tanneurs, d’une forte somme d’argent au roi. La ville continue à se développer au XVIIe (construction des Pénitents, du couvent des Annonciades) au XVIIIe et au XIXe siècle en s’appuyant sur une grande vitalité commerciale dont les marchés sont à cette époque les meilleurs exemples. Meulan est une petite capitale régionale. Siège du bailliage, son influence s’étend de Théméricourt à Maule en englobant une partie du Vexin et du pays chartrain.
Après la Première Guerre mondiale, la ville, arrivée à environ 4 000 habitants, va connaître une période de semi-sommeil qui s’accentue encore après la Seconde Guerre mondiale, période qui voit le développement de la zone urbaine des Mureaux. Meulan ne dispose que d’un espace très réduit, aussi, la révolution industrielle se déroule de l’autre côté de la Seine.
Enfin, dans les années 1970, le dynamisme de Brigitte Gros entraîne la création de Meulan Paradis et le doublement de la population, dernier événement marquant avant le développement des intercommunalités.