Projet de Ligne Nouvelle Paris-Normandie : les élus de GPS&O se mobilisent en gare de Mantes-la-Jolie
Projet de Ligne Nouvelle Paris-Normandie : les élus de GPS&O se mobilisent en gare de Mantes-la-Jolie
Les élus communautaires se sont saisis de la Semaine européenne de la mobilité pour défendre le droit à la mobilité des habitants face à la menace du projet de Ligne Nouvelle Paris-Normandie (LNPN). Une vingtaine d'élus du territoire s'étaient ainsi donné rendez-vous, le 19 septembre 2024, en gare de Mantes-la-Jolie pour informer les usagers sur ce projet aussi coûteux pour les finances publiques de la France que dévastateur pour le territoire.
Déjà plus de 13 000 signataires de la pétition initiée par GPS&O
Cette mobilisation des élus de GPS&O fait suite au vote de la motion d’opposition à la LNPN lors du Conseil communautaire du 27 juin dernier et à l’adoption d’une même motion, le 11 septembre 2024, par le Conseil régional d’Ile-de-France pour demander à l'Etat l'abandon de ce projet.
L’objectif de cette mobilisation était d’informer pleinement les usagers sur les réelles menaces que représente la LNPN pour leurs déplacements du quotidien comme pour leur cadre de vie, et de les inciter à exprimer leur opposition en signant la pétition : Non à la LNPN, ensemble sauvons notre territoire !
Pour une coût qui s'élèverait entre 10 et 15 milliards d'euros pour un gain de 10 minutes seulement par trajet, le projet impose des travaux d’envergure en gare de Paris Saint-Lazare et sur le territoire, avec des conséquences en cascade : report de la circulation des trains de marchandises sur les lignes actuelles (ligne J), aggravation des embouteillages sur l’A13, nuisances sonores, pollution visuelle, dépréciation de la valeur de biens immobiliers...
Une opération de tractage pour défendre les oubliés du projet
Point d'ancrage de cette première opération de mobilisation sur le territoire, la station de Mantes-la-Jolie a été choisie à dessein car le projet de LNPN ne prévoit pas la desserte des trains normands dans le Mantois.
Le tracé de ce projet ferroviaire national piloté par l’Etat qui prévoit de rallier Le Havre à Paris, avec une section vers Caen et Cherbourg, traverse 24 communes du territoire GPS&O tout en supprimant des arrêts aux gares traversées, qui permettaient pourtant aux habitants de ces communes de rallier Paris via la gare Saint-Lazare.
Rappelant que le projet va encore détériorer les conditions de transport en commun vers Paris, mais aussi au sein du territoire, les maires craignent que les habitants et entreprises de la vallée de Seine n'aient à supporter tous les inconvénients de la LNPN, sans aucun bénéfice direct.
Pendant que nos habitants continueront toujours à attendre leurs trains sur les quais, ils regarderont passer sous leur nez ceux de Normandie sans pouvoir y accéder ainsi que les trains de marchandises, avec leur cohorte de nuisances ! Nous avons la responsabilité, en tant qu’élus, de nous opposer au projet de la LNPN, qui serait un frein à la mobilité de tous. Cécile Zammit-Popescu, Présidente de la Communauté urbaine Grand Paris Seine & Oise